Lacs, cours d’eau, étangs, zones inondables et humides, eaux souterraines : Depuis les sources jusqu’à la mer, les écosystèmes aquatiques sont étroitement liés les uns aux autres, à travers le cycle de l’eau.

Toute destruction d’habitat ou pollution en amont engendre immanquablement des conséquences directes en aval. La santé de l’homme, au sommet de la chaîne alimentaire, dépend de la qualité de ces eaux. A titre d’exemple, 80 % de l’eau potable de la ville de Toulouse provient de la Garonne, qui traverse notre territoire.

Oeuvrer pour la préservation de ces milieux dans le Comminges nous apparaît donc primordiale.
 

Nous vous présentons ci-dessous quelques actions que nous avons menées, à titre d’exemple, ces dernières années :
 

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La Garonne traverse le territoire du Comminges

 

Par de nombreuses actions de nettoyage sur les berges de la Garonne et de ses affluents, nous souhaitons contribuer à une prise de conscience générale sur la quantité de matières plastiques et autres résidus flottant dans les rivières ainsi que dans les fossés et qu’il faudrait retirer urgemment.
 
 
 
 

 
Les vases accumulées en amont du barrage d’Arrem situé à la frontière franco-espagnole sur la commune de Fos, sont devenues ces dernières années un concentré de pollution en tous genres, dont des métaux lourds.

Sans action de la part de l’exploitant en 2011-2012, de très nombreux déchets et plastiques ont été emportés par la crue de Juin 2013, provoquant une pollution immédiate en aval. En 2014, ERDF a mené une opération de nettoyage sur plusieurs mois. Toutefois, une accumulation de bouteilles plastiques et autre déchets s’accumule régulièrement, d’où des actions que nous menons pour en retirer une partie.
 

 

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Canal-de-Aulne2Un collectif d’associations dont Nature Comminges, épaulé par la ville de Saint Gaudens, réalise depuis plusieurs années des opérations de nettoyage sur le canal d’Aulné, patrimoine d’intérêt écologique et architectural qui coule sur plus de 10 kilomètres entre Saint Gaudens, Villeneuve de Rivière et Estancarbon.

Le canal contribue à une remontée de poissons, est l’habitat de nombreux oiseaux.

Il favorise l’épuration de l’eau de par la qualité écologique du milieu aquatique et des zones humides.  

 
L’électricité produite par les microcentrales hydroélectriques fait partie des énergies dites renouvelables et non polluantes.

Toutefois, ce type de centrales n’est pas une énergie douce pour nos rivières. Son installation peut porter atteinte à tout un écosystème, et aux espèces les plus fragiles en dépendant, en prélevant jusqu’à 90 % de l’étiage d’un cours d’eau, parfois sur plusieurs kilomètres.

Des projets de micro centrales ont ainsi été rejetés entre 2008 et 2010 (à Gouaux de Larboust et sur la Neste d’Oueil) afin de ne pas aboutir à un déclassement du très bon état écologique des rivières.

Sur la commune de Melles, et avant même l’enquête publique, notre association a agi à partir de 2009 contre un projet de microcentrale devant impacter le ruisseau du Maudan sur un linéaire de 3 kms en très bon état écologique, et nécessitant un accès de 1.7 kms dans des zones instables, sensibles pour la faune et non pénétrées. Cette réalisation n’a pas abouti, notamment grâce à une mobilisation locale et associative, et à la volonté municipale des élus actuels.
 

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Tourbière principale, Le Mourtis

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Le lycopode inondé, plante rare et menacée de la tourbière

 











Les installations permettant de produire de la neige artificielle à la station du Mourtis ont provoqué une modification partielle de zones humides d’une grande valeur biologique. Nous effectuons actuellement un suivi de l’application des mesures compensatoires sur les zones humides existantes.

Pour conclure, nous avons participé aux réunions sur le rejet des eaux usées de la station d’épuration de l’usine Fibre Excellence, qui depuis 2011 a mis en service une seconde ligne de traitement de ces eaux usées pour réduire la concentration de matières polluantes dans les rejets aqueux, c’est à dire dans les eaux de la Garonne.
 
 

La protection des milieux aquatiques devrait commencer par une réflexion concertée en amont de toute volonté d’aménagement ou de possibilité de pollution, qu’elle soit accidentelle ou chronique. La concertation existe parfois, grâce à une volonté locale et au cadre imposé par l’État. Elle permet alors d’infléchir l’inacceptable, d’un point de vue biologique ou de l’hygiène.

Toutefois, force est de constater les nombreuses atteintes environnementales liées à notre mode de vie, que nous retrouvons dans l’état des lieux des masses d’eau en France.

Un grand merci à tous les bénévoles qui oeuvrent et oeuvreront encore pour la protection des milieux aquatiques.
 
 

Toutes photos : Membres de Nature Comminges